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L’accent

initiale con­servant un accent secon­daire et tendant cependant à s’abréger : ˌklᴜəˈsɪ:ᵊχt (cluasuíocht) « chuchoter » ; ˌbɑ:ˈdo:ⁱrʹəχt (bádóireacht) « se promener en barque » (souvent prononcé bɑˈdo:ⁱrʹəχt).

§ 270. Type ⏑ˍˍ : l’accent est partagé entre les deux longues, avec tendance à faire pré­dominer la longue finale, à moins cependant que celle-ci ne soit une désinence flexion­nelle (e. g. plurielle) auquel cas l’accent principal reste à la place qu’il occupait avant adjonc­tion de la désinence : αʃˌtʹrʹᴜ:ˈχɑ̃:n (aistriuchán) « traduc­tion », mais kaˈlʹi:ˌnʹi: (cailíní), plur. de kaˈlʹi:nʹ (cailín) « jeune fille » ; de même dalʹˈtʹi:ˌnʹi: (dailtíní), de dalʹˈtʹi:nʹ (dailtín) « personne contra­riante ».

§ 271. Type ˍ⏑ˍ : accent partagé presque également entre les deux longues, avec tendance, au reste peu nette, à faire prédo­miner la première ; ˈbʹrʹo:tʹəˈχɑ̃:n (breóiteachán) « personne maladive » ; ˈo:lɩˌmʹi:ʃtʹ (ólaimís) « nous avions coutume de boire ».

§ 272. Type ˍˍˍ : l’accent principal frappe la deuxième longue, un accent secon­daire frappe la finale, la première longue tendant à s’abréger : trɑ:nˈho:ⁱnʹˌtʹi: (tráthnóintí) « soirées ».

§ 273. Mots de quatre syllabes :

L’accent frappe la longue ou, à son défaut, l’initiale. Quand ces mots com­portent deux longues, la première est en général la plus accentuée, la seconde faisant partie d’un suffixe ou d’une désinence. Au cas où l’accent dépasse la deuxième syllabe en partant de l’initiale, il se développe un accent secon­daire sur la troisième syllabe en remontant à partir de la syllabe accentuée ; il n’y a donc jamais deux syllabes atones pré­toniques de suite ; mais il peut y avoir deux et trois syllabes atones post­toniques de suite.

ˌstrɑpəˈdo:ⁱrʹəχt (strapadóireacht) « escalade » ; kʷɩˌdʹαχtəˈnᴜ:ⁱlʹ (cuideacht­anamhail) « sociable » ; χəmʲɑ:dɩˌdʹi:ʃtʹ (choimeádaidís) « ils avaient coutume de garder » ; mais : ˈmɑ:hɩrʹᵊχə (máithreacha),