ɩnʹ tʹαχtɩnʹ ʃo· imʹɩkʹ hɑrɩnʹ (an tseachtmhain seó imthigh tharainn) « la semaine dernière », de imʹɩgʹ ; ɩ tʹikʹ hi:ᵊs (an tigh thíos) « la maison d’en bas » ; kadʹ jinʹ bɑləf hᴜ· (cad dhein balbh thú ?) « qu’est-ce qui t’a rendu muet ? ».
§ 308. On a une assimilation progressive au point de vue de la sonorité dans quelques exemples où s, ʃ, assourdissent des occlusives sonores suivantes ; il arrive qu’on entende :
ɩʃ tʲo̤kʷɩrʹ e: (is deocair é) « c’est difficile » ; is g̬ʹαl (is geal) « est blanc ».
Au point de vue de la nasalité : ə hᴇ̈:nʹì:ag (a haondeug) « onze », de ᴇ̈ᵊn et dʹì:ag.
§ 309. C’est une assimilation progressive combinée avec une différenciation de la spirante par l’élément spirant de la nasale qu’on a dans les cas où b, bʹ, p, pʹ, au lieu d’être transformés en v (vʹ), f (fʹ), comme les règles d’alternances initiales l’exigeraient, sont maintenus occlusifs après m (représentant l’adjectif possessif de la première personne du singulier). On a ainsi : əm bʹrʹi·əhər (am’ bhriathar) « sur ma parole », pour əm vʹrʹi·əhər ; de même : fʹᴇmʹ brɑ:ⁱdʹ (fem’ bhrághaid) « vers moi » ; əm po:kə (im’ phóca) « dans ma poche ».
On a un phénomène du même type dans ǥɑ: hɑrək kʷɪgʹɩ (ghá tharrang chuige) « le tirant vers lui », mais χʷɪgʹɩ (chuige) « vers lui ».
On a de plus une différenciation au point de vue de la nasalité, quand c’est un m (mʹ) qui, au lieu de passer à v (vʹ) passe à b (bʹ) après m (mʹ) :
lʹᴇmʹ bɑ:hɩrʹ (lem’ mháthair) « avec ma mère » ; lʹᴇmʹ bʹe:rʹəntə (lem’ mhéireannta) « avec mes doigts » ; ɩmʹ bʹⁱnʲɑ:l (im’ mhuineál) « dans mon cou ».
§ 310. Une voyelle atone est d’autant plus influencée par la qualité vélaire ou palatale de la consonne qui suit qu’elle est plus étroi-