conséquence moins gêné par une position haute de la langue.
Le nombre et la variété des diphtongues est un des traits les plus saillants du vocalisme : ici encore un jeu complet mais réduit de diphtongues-types correspondant à un mouvement d’avant en arrière ou d’arrière en avant, de haut en bas ou de bas en haut, qui seules entrent en ligne de compte pour l’identification du mot, donne naissance à un grand nombre de variétés dont la répartition est réglée extérieurement, d’après la nature des consonnes environnantes, et dont la multiplicité n’est donc pas utilisable sémantiquement.
En ce qui concerne les diphtongues, comme en ce qui concerne les voyelles, les variations individuelles sont en soi notables, quoique négligeables au point de vue du fonctionnement de la langue, en tant qu’elles n’entraînent pas de confusions entre diphtongues réellement distinctes : ces variations sont dues dans certains cas à une tendance dissimilatrice (e:ɐ > ì:a), dans d’autres cas à une tendance assimilatrice (ɔᴜ, oᴜ, à côté de ᴀᴜ).
Tous les mouvements articulatoires sont accomplis avec plus d’énergie que de précision et le synchronisme des mouvements combinés est en général imparfait ; c’est ainsi que la vélarisation et la palatalisation, éléments essentiels de la consonne, ont tendance à anticiper sur l’implosion de celle-ci et à se prolonger quelque peu après l’explosion ; il en résulte, chaque fois qu’une consonne palatale suit ou précède une voyelle d’arrière, ou qu’inversement une consonne vélaire suit ou précède une voyelle d’avant, un son intermédiaire, voyelle ou demi-voyelle, palatale ou vélaire selon les cas : i ou j, ə ou w ; la présence de ces nombreux glides, glides implosifs diphtonguant la fin des voyelles longues, yods sourds ou sonores, demi-voyelles vélaires d’un effet frappant après les labiales et les gutturales, jointe à la variété des voyelles et des diphtongues contribue beaucoup à donner au parler son caractère particulier.
Les groupes consonantiques sont assez fréquents, comme c’est d’ordinaire le cas dans les langues qui pratiquent la jonction étroite. L’implosion d’une consonne ne se fait, en règle générale, qu’après l’explosion de la consonne précédente : nouvel exemple du manque