b̬ʹ est une forme assourdie de bʹ qui n’apparaît qu’après s.
sb̬ʹαl (speal) « une faux » ; sb̬ʹe꞉rʹ (spéir) « ciel » ; sb̬ʹe꞉ʃ (spéis) « apparence » ; sb̬ʹe꞉ʃʲɑ꞉ltə (speisiálta) « spécial » ; sb̬ʹrʹì꞉aχ (spréach) « étincelle » ; sb̬ʹrʹo꞉tə (spreóta) « copeau » ; sb̬ʹrʹidʹ (spioraid) « esprit, énergie » ; sb̬ʹrʹe꞉ (spré) « dot, richesse ».
§ 22. mʹ (écrit m, et, à l’initiale, mb‑).
mʹ s’articule comme bʹ, mais est fortement nasalisé dans toute sa durée ; la voyelle qui précède mʹ implosif et celle qui suit mʹ explosif sont partiellement nasalisées (cf. pour la nasalisation § 127).
L’énergie articulatoire est moindre que pour bʹ.
Au voisinage de h, mʹ est susceptible d’être partiellement assourdi (cf. § 238).
mʹ se rencontre en contact avec des voyelles, des consonnes palatales, ou après s.
mʹilʹiʃ (milis) « doux » ; mʹe꞉dʹ (méid) « quantité » ; mʹᴇrʹigʹ (meirg) « rouille » ; mʹαs (meas) « estime » ; ɩ mʹαsg̬ (a measg) « parmi » ; mʹëirʹ (meidhir) « gaité » ; mʲɑ̃꞉nᴇ̈꞉s (meadhon-aos) « âge moyen » ; mʲᴜ꞉nᴜ꞉ⁱlʹ (meónamhail) « capricieux » ; ɩ mʹlʹiꞏənə (i mbliadhna) « cette année » ; smʹi꞉ʃtʹɩ (smíste) « gros morceau » ; smʹɩgʹi꞉nʹ (smigín) « menton » ; smʹì꞉ar (sméar) « baie, mûre ».
aimʹʃirʹ (aimsear) « temps, température » ; kʹɩmʲɑ꞉d (coimeád) « garder » ; ʃᴇmʹinʹtʹ (seimint) « jouer des instruments » ; tʹi꞉mʹpəl (timpeall) « autour ».
§ 23. Vélaires. — Dans l’articulation des dentales vélaires (ou, plus exactement, vélarisées) l’occlusion est formée par toute la partie frontale de la langue, appuyée contre les dents supérieures. La pointe de la langue se trouve, selon les sujets, soit contre la séparation des dents, soit plus souvent contre les dents inférieures. La partie postérieure de la langue est soulevée dans la direction de la