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LES OCCLUSIVES

ə ŋ″lʹaᴜn e꞉gʹɩnʹtʹ (i ngleann éigin) « dans une certaine vallée ».

Tous mots que nous notons ordinaire­ment par ŋ : ɛg ə ŋrʹe꞉nʹ, etc., etc.

§ 43. Palatales. — Dans l’articu­lation des guttu­rales palatales, l’occlusion est formée par la partie anté­rieure du dos de la langue, contre la partie la plus élevée de la voûte palatine. Il s’agit donc ici de véri­tables palatales. Devant les voyelles d’arrière ou mixtes d’arrière on entend, après l’explosion, un glide palatal j. Même devant voyelle d’avant ou mixte d’avant, la mouillure est au reste nettement audible (autant que dans le cas des dentales palata­lisées et plus que dans le cas des labiales palata­lisées).

Les lèvres se règlent quant à l’ouverture sur les phonèmes voisins, avec tendance à être tendues sur les dents.

§ 44.
(écrit c, et, à l’intérieur, -gf- ou -gth-).

est une occlusive palatale, sourde, forte, aspirée. Le glide j qui la suit devant voyelles d’arrière ou mixtes d’arrière est assourdi par l’aspi­ration.

se rencontre en contact avec des voyelles ou avec des consonnes palatales, excepté après s ou devant , , (cf. § 37).

kʹigʹɩlʹɩʃ (cigilis) « chatouil­le­ment » ; kʹi꞉nʹ (cinn), gén. et plur. de aᴜn (ceann) « tête » ; aᴜnsᴜ꞉ (ceannsú) « pacifier » ; kʹᴇlʹɩmʹ (ceilim) « je cache » ; αrt (ceart) « droit » ; kʲo꞉l (céol) « musique » ; kʲo꞉ (ceó) « brouil­lard » ; kʲᴜ꞉ntəχ (cionntach) « coupable ».

ənakʹɩ (i n-aice) « près de » ; ɩkʹi (aici) « à elle » ; lʹᴇkʹəd (leigfead) « je laisserai », fut. de lʹᴇgʹɩmʹ (leigim) « je laisse » ; hikʹəχ ʃeꞏ (thuig­feadh sé) « il compren­drait » de tɪgʹɩmʹ (tuigim) « je comprends » ; tʹrʹe꞉kʹɩ (tréigthe) « passée (couleur) ».

mʹikʹ (mic), gén. de mɑk (mac) « fils » : mʷɪkʹɩ (muice), mʷɪkʹ (muic), gén. et dat. de mᴜk (muc) « porc » ; stalʹkʹ (stailc) « chose, personne immobile et comme pétrifiée ».

§ 45.
(écrit g, ou gc- à l’initiale, -gh, -dh à la finale).

s’articule comme mais est sonore, non aspiré, et se prononce avec une tension moindre.