§ 87. h, hʹ (écrit th, sh, h, parfois ch, et parfois non noté).
Il n’y a pas, dans notre parler un son h mais des sons h. Comme la répartition des différentes variétés, au reste souvent mal tranchées, est déterminée extérieurement, par la place dans le mot, il a paru inutile de distinguer celles-ci dans la transcription, sauf exception.
h peut être sourd ou sonore. h sourd est un h ordinaire comparable à l’h aspiré anglais, et moins énergiquement aspiré que l’h allemand. h est normalement sourd à la finale et à l’initiale absolues. Un h final de mot peut cependant être au moins partiellement sonorisé sous l’influence d’une initiale sonore suivante, de même qu’un h initial de mot peut l’être sous l’influence d’une finale sonore précédente, les actions assimilatrices qui s’exercent plus ou moins sur toutes les consonnes étant particulièrement sensibles dans le cas de h.
h intervocalique est sonore, dans la mesure où ce terme peut s’appliquer exactement à un h.
On a en fait une position des cordes vocales intermédiaire entre la position fermée, qu’on a pour les sonores, et la position ouverte, qu’on a pour les sourdes ; l’impression acoustique produite est analogue à celle que produisent les sons chuchés ; nasales ou liquides précédant ou suivant h « sonore » sont fréquemment modifiées dans leur sonorité, phénomène que nous notons par approximation en disant que ces phonèmes peuvent être alors assourdis : il serait plus juste de dire qu’ils sont alors, au moins partiellement, « chuchés ».
§ 88. Au point de vue de l’opposition vélaire-palatale, h se règle