et d’une consonne soulève donc des problèmes variés, selon que la position linguale (vélaire ou palatale) est fondamentalement la même pour la voyelle et pour la consonne, ou qu’elle diffère plus ou moins. Certaines combinaisons sont actuellement possibles, d’autres ne se rencontrent pas, d’autres donnent lieu au développement de sons intermédiaires (glides).
§ 94. On sait que l’opposition vélaire-palatale, que présente le consonantisme, joue un rôle essentiel tant dans la morphologie que dans le vocabulaire du parler. La tendance est donc de préserver et de renforcer le caractère vélaire ou palatal d’une consonne, en effectuant l’élévation caractéristique de la langue avant même que commence l’implosion de la consonne, et en la maintenant jusqu’à ce que l’explosion soit complétée, ou même légèrement après : le résultat acoustique diffère selon que les voyelles précédentes et suivantes comportent une position linguale analogue ou opposée à celle qu’exige la consonne. Dans le dernier cas, c’est-à-dire là où une consonne vélaire se trouve en contact avec une voyelle d’avant, ou, inversement, une consonne palatale avec une voyelle d’arrière, on entend, avant l’implosion ou après l’explosion, un son intermédiaire, un glide.
§ 95. Le glide d’implosion (on-glide) d’une consonne vélaire est un son vocalique ultra-bref d’arrière de timbre obscur : ə ; celui d’une consonne palatale est un son vocalique ultra-bref d’avant de timbre obscur : ɩ. Ces glides sont d’autant plus développés que l’implosion est plus audible, c’est-à-dire davantage pour une consonne implosive (finale ou devant consonne, cf. § 251) que devant une consonne explosive. Nous avons négligé de rendre cette nuance dans la transcription.
Le glide d’explosion (off-glide) d’une consonne vélaire est une demi-voyelle d’arrière (appendice vélaire) : w ; celui d’une consonne palatale est une demi-voyelle d’avant : j.
§ 96. Les glides ne sont pas également développés après ou avant n’importe quelle consonne de la série vélaire : c’est ainsi que, comme il a été signalé (§ 23) les dentales vélaires ne sont pas assez