Page:Physiologie du gout, ou meditations de gastronomie transcendante; ouvrage théorique, historique, et à l'ordre du jour, dédié aux gastronomes Parisiens (IA b21525699).pdf/311

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précède, accompagne ou suit les festins est traité avec un ordre, une méthode et une tenue qui marquent une envie de plaire tout à fait aimable pour des convives.

derniers perfectionnements.

136. — On a ressuscité du grec le mot de gastronomie ; il a paru doux aux oreilles françaises, et quoiqu’à peine compris, il a suffi de le prononcer pour porter sur toutes les physionomies le sourire de l’hilarité.

On a commencé à séparer la gourmandise de la voracité et de la goinfrerie ; on l’a regardée comme un penchant qu’on pouvait avouer, comme une qualité sociale, agréable à l’amphitryon, profitable au convive, utile à la science, et on a mis les gourmands à côté de tous les autres amateurs qui ont aussi un objet connu de prédilection.

Un esprit général de convivialité s’est répandu dans toutes les classes de la société ; les réunions se sont multipliées, et chacun, en régalant ses amis, s’est efforcé de leur offrir ce qu’il avait remarqué de meilleur dans les zones supérieures.

Par suite du plaisir qu’on a trouvé à être ensemble, on a adopté pour le temps une division plus commode, en donnant aux affaires le temps qui s’écoule depuis le commencement du jour jusqu’à sa chute, et en destinant le surplus aux plaisirs qui accompagnent et suivent les festins.

On a institué les déjeuners à la fourchette, repas qui a un caractère particulier par les mets dont il est composé, par la gaieté qui y règne, et par la toilette négligée qui y est tolérée.

On a donné des thés, genre de comessation tout à fait extraordinaire, en ce que, étant offerte à des personnes