Page:Physiologie du gout, ou meditations de gastronomie transcendante; ouvrage théorique, historique, et à l'ordre du jour, dédié aux gastronomes Parisiens (IA b21525699).pdf/323

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d’autres sont d’imitation anglaise, telles que le beefsteak, le welchrabbet, le punch, etc. ; d’autres viennent d’Allemagne, comme le sauer-kraut, le bœuf de Hambourg, les filets de la forêt Noire ; d’autres d’Espagne, comme l’olla-podrida, les garbanços, les raisins secs de Malaga, les jambons au poivre de Xerica, et les vins de liqueur ; d’autres d’Italie, comme le macaroni, le parmesan, les saucissons de Bologne, la polenta, les glaces, les liqueurs ; d’autres de Russie, comme les viandes desséchées, les anguilles fumées, le caviar ; d’autres de Hollande, comme la morue, les fromages, les harengs-pecs, le curaçao, l’anisette ; d’autres d’Asie, comme le riz de l’Inde, le sagou, le karrik, le soy, le vin de Schiraz, le café ; d’autres d’Afrique, comme le vin du Cap ; d’autres enfin d’Amérique, comme les pommes de terre, les patates, les ananas, le chocolat, la vanille, le sucre, etc. ; ce qui fournit à suffisance la preuve de la proposition que nous avons émise ailleurs, savoir : qu’un repas tel qu’on peut l’avoir à Paris est un tout cosmopolite où chaque partie du monde comparaît par ses productions.