Page:Pichot - Monsieur de l'Etincelle, ou Arles et Paris, t. II, Gosselin, 1837.djvu/115

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le tête-à-tête que son imagination lui procurait, il avait cessé d’écrire, et insensiblement il s’était endormi. Tout-à-coup il se réveille et voit à côté de lui sa tante elle-même, qui lui touche légèrement l’épaule.

— Mon ami, lui dit-elle, en apercevant de la lumière dans votre chambre, je suis venue voir si rien ne vous manquait.

— Ah ! répondit Paul en se frottant les yeux, j’écrivais avant de m’endormir.

Madame Babandy sourit :

— C’est-à-dire vous dormiez, mon cher Paul, lui dit-elle, en rêvant que vous alliez écrire ; ou plutôt, le sommeil vous a gagné au beau milieu d’une lettre qui, j’en suis bien sûre, n’endormira pas celle à qui elle est destinée.

— Vous l’avez lue ? demanda Paul qui, en tressaillant au souvenir de ce qu’il avait écrit, ne douta pas que sa tante ne l’avait réveillé qu’après avoir satisfait sa curiosité.

— Non, Paul, répondit madame Babandy, souriant de l’embarras de son neveu ; et à votre trouble il semblerait que vous avez mal parlé de moi dans ce papier ; mais j’aime