Page:Pichot - Monsieur de l'Etincelle, ou Arles et Paris, t. II, Gosselin, 1837.djvu/201

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selle Maria se trouvant libre à mon égard, comme moi au sien, m’a donné un nouveau concurrent, un anglais, un milord Suffolk à qui mes délais ont laissé la carrière ouverte. C’est un concurrent sérieux, celui-ci, et qui n’a pas hésité à offrir sa main avec son cœur. Il doit venir ce soir comme moi chercher une réponse définitive, et après avoir conquis péniblement le consentement de mon père, je me vois menacé de perdre le fruit d’un an de constance sinon de fidélité.

— Heureusement votre cousine est toujours là. Vous ferez la paix avec le grand Mogol.

— Ah ! mon cher ami, voilà justement où je maudis ma destinée. Je n’ai plus le choix. Je me suis pris dans mes propres filets. Au débotté de la diligence, si je puis parler ainsi, j’avais vu Maria. Je la trouvai résolue à me circonscrire rigoureusement dans les termes de notre contrat ; j’eus beau lui dire que sa confiance ne répondait pas à mon ardeur, elle resta inflexible et tout fut rompu entre nous. En sortant de chez elle, tout bouillant de dépit, je m’en allai embrasser mon père