Page:Pichot - Monsieur de l'Etincelle, ou Arles et Paris, t. II, Gosselin, 1837.djvu/283

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clamation, tant les battements précipités de son cœur l’oppressaient. Une apparition l’eût moins troublé que le retour de son oncle vivant, avec un pareil langage dont l’exaltation douloureuse semblait l’avant-coureur de quelque catastrophe.

Maurice Babandy sentit le besoin de laisser calmer sa propre agitation, et ramena Paul en silence du côté du bois de Sèvres où il entra avec lui. — Paul, lui dit-il, asseyons-nous ici sous ce chêne[1] : je veux vous raconter mon histoire ; je veux que vous soyez juge entre Odille et moi, entre ma conscience et ma fatale destinée.



  1. Ce chêne vient d’être abattu au moment où il allait peut-être devenir un monument. Par bonheur, il reste encore à Bellevue un arbre extraordinaire, un arbre de poëte et d’artiste. C’est le cèdre qu’on admire dans le jardin de M. Guiton. Espérons que le chemin de fer passera loin de ses racines.