Page:Pichot - Monsieur de l'Etincelle, ou Arles et Paris, t. II, Gosselin, 1837.djvu/45

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

noms féminins ; mais c’est par des maris qu’elle sera discutée.

— Vous croyez qu’elle passera ?

— Il y a toute apparence.

— J’en félicite les amis dont vous parliez. Nous verrons de beaux scandales.

— Eh ! mon Dieu, madame, qui sait ? d’ici là ils auront peut-être changé d’avis.

— Allons, je vois que vos amis ne sont pas si malheureux qu’ils le disent, et que pour eux la loi du divorce ne sera qu’une menace dont ils essaieront de faire peur à leurs pauvres femmes, quand elles se permettront d’avoir de l’humeur ou de désirer quelque innocente distraction antipathique au seigneur et maître.

— Je le répète, madame, on voit que toutes vos querelles de ménage, si encore vous en avez, se réduisent à des bouderies d’amants ; mais vous m’accorderez qu’il y a quelquefois des circonstances graves qui peuvent justifier le divorce, et je parle ici dans l’intérêt des dames comme dans celui des hommes. La Gazette des Tribunaux nous fournit tous les jours des