Page:Pierre Beuf - 1834 - Le cimetière de Loyasse (353851).djvu/10

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III

encore on ne pouvait faire ce que la décence et le respect pour la cendre des morts exigent : l’exiguité des lieux s’y opposait. On ne pouvait, à plus forte raison, disposer d’aucune portion de terrain pour érection de monumens funèbres : c’eût été diminuer un espace déja trop resserré ; et cependant, depuis qu’une sage prudence avait interdit toute inhumation dans les Églises, on sentait la nécessité de pouvoir en consacrer une partie à cet objet. Marquer la place où reposent les restes mortels du bienfaiteur de son pays, élever des monumens à la vertu, au mérite, à des services éminens, c’est acquitter la dette de la reconnaissance publique, et c’est en même temps offrir une louable émulation à la vertu. C’était le devoir d’une administration sage d’en faciliter la possibilité.

Dans une ville ensuite où la population se distingue principalement par une éminente piété, par la douceur de ses mœurs ; où les familles vivent entre elles dans un lien d’affection très étroit, on devait naturellement désirer de pouvoir permettre, aux personnes qui en feraient la demande, l’établissement