Page:Pierre Beuf - 1834 - Le cimetière de Loyasse (353851).djvu/41

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Consolez-vous, enfans, la perte est passagère,

Vous irez dans les cieux rejoindre votre mère.

Ci-gît Jean-Baptiste Montessuis, de Montluel, âgé de 70 ans, regretté de ses enfans.

Ici repose François Revol, âgé de 17 mois et demi, décédé le 22 août 1827, fils de Jean-Claude Revol, négociant, et de demoiselle Montessuis.

A peine ses beaux yeux, ouverts à la lumière,

Cherchaient-ils à sourire à nos tendres amours

Que la mort de Pluton, sinistre messagère,

Trancha sans pitié la trame de ses jours.

Il n’est plus !.... Qu’ai-je dit ? Au trône du bonheur

Il s'élance, et soudain de la divinité

Reçoit le prix sacré de l’immortalité.

Jeune habitant du ciel, prends part à la douleur

Des deux infortunés qui t’ont donné le jour.

Va, bientôt, cher enfant, frappés du coup mortel

Nous irons le rejoindre au céleste séjour

Pour jouir, confondus, du bonheur éternel.

Ici repose Jean-François-Gustave Revol, né à Lyon, fils de Jean-Claude Revol, négociant, et d'Elisabeth Montessuis, décédé le 24 août 1828, âgé d’un mois et demi.

—— Alexandre Revol âgé de six mois.

Tendre fleur moissonnée avant que d’être éclose,

Cher enfant, chaque jour de mes pleurs je t’arrose ;

Dieu, pour me consoler du trépas des premiers,

De mille dons avait embelli le dernier.

O mort ! cruelle mort ! mes fils te font envie

Puisqu’à trois tour-à-tour tu arraches la vie.

Anges toujours chéris, j’abreuve de mes larmes