Page:Pierre de Coubertin - Chronique de France, 1901.djvu/185

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
173
de france

occidentale d’Afrique en 1872 et en 1901. À cette époque, la France possédait sur cette côte, le Sénégal, sa plus vieille colonie, d’où la vie semblait s’être retirée, où de 1817 à 1854, trente-et-un gouverneurs s’étaient succédé, n’apportant, d’ailleurs, aucun plan d’ensemble, aucune visée d’améliorations générales, si bien que, sur les réclamations et les plaintes des commerçants Bordelais, on avait fini par y envoyer le commandant Faidherbe qui avait rétabli la sécurité, fondé le poste de Médine et construit des ouvrages fortifiés sur le fleuve. Plus bas, vers le sud, des comptoirs avaient été établis en 1843 à Grand-Bassam et à Assinie sur la côte d’Ivoire. En 1870, les postes avaient été évacués, et c’est un négociant de la Rochelle, M. Verdier, qui, en prenant le titre de résident, avait réussi à conserver Grand-Bassam à la France malgré les efforts du gouverneur de la Côte-d’Or Anglaise. Plus loin, encore, s’étend la côte des Esclaves, façade maritime du pays Dahoméen ; des efforts individuels y avaient amené quelques résultats, tels que la fondation de Grand-Popo (1857), l’établissement du protectorat à Porto-Novo (1863) et la cession de Kotonou par le roi du Dahomey. Puis le