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330 membres de l’Assemblée qui en comptait au total 721 présents, s’abstinrent ; la gauche comprenant sans doute la nécessité de l’élection du maréchal ne voulait pourtant pas y participer directement. Les pouvoirs du deuxième président de la République fixés à sept années auraient expiré régulièrement le 24 mai 1880. Mais seize mois plus tôt (janvier 1879), le maréchal donna sa démission. Cette fois, il n’y avait qu’à laisser fonctionner normalement les rouages créés en 1875. Une sorte d’entente générale de tous les républicains portait au pouvoir M. Jules Grévy. Sur 713 votants, il fut élu par 563 voix. Quatrevingt-dix-neuf membres de la droite avaient voté pour le général Chanzy ; les autres suffrages s’étaient dissiminés ; Gambetta n’en avait recueilli que cinq ; le général de Galliffet en avait obtenu un. Le premier septennat de M. Grévy s’acheva régulièrement et, comme la constitution lui en donnait le droit, il brigua en 1886 le renouvellement de ses pouvoirs. Aussi bien eût-on été assez embarrassé à ce moment de lui opposer un concurrent sérieux. Gambetta était mort depuis trois ans et l’impopularité de Jules Ferry, récemment renversé du ministère, ne permettait pas à ses amis