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le roman d’un rallié

n’entendaient pas les appels qu’ils s’adressaient parfois pour penser ensemble, étonnés et froissés que ce qui touchait l’un laissât l’autre indifférent, que la clarté perçue par l’un ne fût, pour l’autre, qu’une nuit ténébreuse.

III

Le samedi, avant midi, il y avait toujours chez Perros, le garde, un cercle choisi. Perros habitait une gentille petite maison sur la lisière de la forêt. Du château, on ne la voyait pas parce que le bâtiment des écuries la cachait, mais il fallait deux minutes pour s’y rendre. Personne n’eût pu dire d’où venait l’usage de cette réunion hebdomadaire dont le principal attrait résidait dans les crêpes de blé noir, arrosées de cidre doux ou de lait caillé, que la vieille Anne-Louise, la femme de Perros, servait aux visiteurs. Ces crêpes devaient être absorbées sur place à mesure qu’elles s’échappaient des mains de l’habile