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le roman d’un rallié

sa vivacité d’esprit et il continuait de porte à sa nièce le plus tendre intérêt. Madame de Crussène, de son côté, restait profondément attachée à cet homme qui avait été mêlé, si intimement, aux deux circonstances tragiques de sa vie, de qui elle avait tenu le bonheur et reçu ensuite les premières consolations, après la catastrophe. Il n’était pas dans sa nature de faire à autrui beaucoup de confidences : aussi ne s’était-elle pas ouverte à son oncle des préoccupations que lui causait l’avenir d’Étienne, autrement que pour lui parler mariage. Et le Duc, rajeuni par cette perspective matrimoniale, avait aussitôt songé à la jeune sœur de sa belle-fille, mademoiselle Éliane d’Anxtot. À vrai dire, le marquis de Crussène pouvait prétendre à de bien autres alliances. Mais il s’agissait, avant tout, de lui trouver une femme à son gré. Jamais Étienne ne consentirait à faire un mariage de raison ou de convenance et si, par impossible, il se fut laissé persuader, c’eut été certes au détriment de son repos et de son bonheur futur. Or, on disait grand bien de mademoiselle d’Anxtot. Elle était fort jolie, très instruite,