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pédagogie sportive

chaque individu des facilités nécessaires à la pratique de tous les sports. Ce n’est pas un motif pour ne point s’efforcer d’y tendre mais il serait imprudent d’y compter. Dès lors une seule recommandation résume la question des « facilités extérieures ». Ne pouvant toujours les créer, il faut du moins en toujours profiter ; c’est-à-dire qu’il faut saisir chaque occasion qui s’offre de se livrer au sport. Si vous attendez paisiblement au bord de la route que l’occasion s’arrête devant vous, vous n’arriverez à rien. L’occasion est un animal pressé qui passe au galop ; il faut sauter en croupe quand il passe.

Méthodes.

Il ne s’agit aucunement ici des systèmes imaginés par l’empirisme de l’un ou préconisés par l’expérience de l’autre. Nous ne saurions trop le répéter, les méthodes ainsi entendues sont, en général, peu recommandables ; elles ne valent que par l’homme qui les applique ; aucune n’est complètement bonne ; presque aucune n’est complètement mauvaise. L’individu est trop variable, physiologiquement et surtout psychiquement pour qu’on puisse codifier les moindres détails de son dressage. Par contre, deux alternatives essentielles dominent la question. La pédagogie sportive doit distinguer l’apprentissage et l’entretien. Cet apprentissage sera-t-il pour les différents sports, successif ou simultané ? Et l’entretien lui-même se réalisera-t-il régulièrement ou par à-coups ?

En ce qui concerne l’apprentissage, il faut poser ce principe qu’un sport ne prépare pas à un autre et que, par conséquent, chaque sport doit avoir ce qu’on pourrait appeler une « initiation autonome » visant à