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histoire des exercices sportifs

ses[1]. Un auteur ancien décrit le dédain avec lequel le jeune Perse dès qu’il a touché un cheval, considère ceux qui vont à pied.

Enfin il faut faire entrer en ligne de compte l’entraînement militaire. Ces peuples ont eu de puissantes armées. Assyriens, Égyptiens, Perses ont connu la valeur de l’exercice musculaire commandé et en ont fait l’application. Nous pouvons par le relevé des étapes indiquées sur les monuments des Égyptiens comme ayant été franchies par leurs soldats en un temps donné, apprécier l’endurance de ceux-ci[2].

D’autre part la médecine, même embryonnaire, n’a pu méconnaître la portée de l’exercice énergique au point de vue de la santé. Ainsi se sont manifestés de bonne heure la plupart des « incitants » à la pratique des sports. En aucun pays pourtant, nous ne trouvons trace d’une véritable conception pédagogique sportive ; rien n’annonce ni ne prépare à cet égard les nouveautés qu’introduira le génie hellénique.

La religion de l’athlétisme.

En Grèce, la recherche de la beauté du corps apparaît très tôt comme un objet digne des efforts de l’homme en même temps que comme un moyen

  1. Les conditions iraniennes y étaient favorables et sans doute aussi l’esprit Aryen si enclin au culte de l’équilibre humain. Il ne serait pas surprenant que l’idée sportive eut existé en germe chez les Aryens primitifs, mais nous n’en savons rien.
  2. Ces étapes auraient été en moyenne de douze lieues (communication de M. Maspero). On possède un document dans lequel un Égyptien se vante d’avoir appris à nager ; ce qui prouve que la chose n’était pas fréquente.