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VII
PRÉFACE.

être utile, surtout aux jeunes gens. Il s’agissait pour moi de raviver dans leur esprit le souvenir des études classiques, et de remettre sous leurs yeux les images des héros de la pensée, héros non moins admirables que ces preneurs de villes ou ces gouverneurs de peuples qui remplissent les vulgaires histoires. Au reste, je n’ai pas cessé un instant de songer que je m’adressais à cet âge où il ne fait pas bon d’entendre des paroles légères. J’ai observé rigoureusement les lois de ce respect dont parle le poëte, et qu’on ne doit pas moins à la jeunesse qu’à la première enfance. Heureux si mes lecteurs reviennent, de cette sorte de voyage à la recherche du beau, avec quelques nobles sentiments de plus dans le cœur, et munis de quelques provisions de plus pour cet autre voyage, qui est la vie !

N. B. (1856.) L’auteur n’a rien négligé pour que la deuxième édition de cet ouvrage méritât, mieux encore que la première, le bienveillant accueil du public. Il a revu tout son travail d’un bout à l’autre, et avec le soin le plus scrupuleux. Il a fait disparaître toutes les erreurs qui lui ont été signalées ; il en a même corrigé plusieurs sur lesquels de très-savants critiques avaient passé sans rien apercevoir. Il a mis à profit quelques livres excellents publiés dans ces dernières années, pour amender ou compléter divers articles. Il ne s’est pas fait faute de remanier des pages entières, et de faire profiter le lecteur de ce qu’il a pu gagner lui-même, par l’étude et la réflexion, depuis que son travail a paru. Les additions surtout sont considérables. Mais le caractère général du tableau n’a point été altéré. L’auteur dit avec plus de détails, dans certains cas, pourquoi il a été sévère ; dans