Page:Pigault-Lebrun, L’Enfant du bordel, Tomes 1 et 2, 1800.djvu/139

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La manière dont je m’énonçai pour lui témoigner ma reconnoissance parut lui faire plaisir, en lui prouvant que je n’étois pas un malotru. Elle fit apporter de l’eau chaude pour me laver les pieds, me donna des pantoufles, du linge fin et une robe de chambre, ensuite elle me fit passer dans la chambre à coucher où il y avoit un grand feu, ce qui me fit beaucoup de plaisir. Comme, grace à ma maladie factice, je n’avois rien mangé depuis le matin, je fis un honneur infini à un charmant soupé qui nous fut servi par ordre de mademoiselle S.... Après que l’on eût desservi, elle ordonna à son domestique de me dresser un lit

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