Page:Pigault-Lebrun, L’Enfant du bordel, Tomes 1 et 2, 1800.djvu/246

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celle, et il ne poussa pas ses recherches plus loin.

Nous arrivâmes au souper, ma mère fut frappée de ma situation ; j’avois les joues pourpres, l’œil abattu, la respiration gênée ; une violente migraine que je prétextai, me servit d’excuse. Un vieux carabin de village, de ceux qui soignent également la santé des bêtes et celle des gens, me tâta le pouls ; il décida que j’avois une fièvre violente, qu’il falloit me mettre au lit sur-le-champ, et que le repos calmeroit mon agitation ; il exprima ma maladie par ces mots latins qu’il débita avec emphase : Proximus pubertatis index.

On me force donc à me cou-

cher