Page:Pigault-Lebrun, L’Enfant du bordel, Tomes 1 et 2, 1800.djvu/249

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trumens et les dispensatrices. Nous devions nous séparer le soir, il alloit rejoindre le couvent des capucins à Soissons, où il faisoit sa résidence. À cinq heures de l’après-midi, nous devions passer devant un chemin de traverse que frère Ange devoit prendre pour se rendre à sa destination.

Nous avions une montagne d’une demi-lieue à monter, tout le monde avoit quitté la voiture pour l’alléger ; j’étois restée seule dedans avec le frère Ange, moi parce que nos exercices manuels m’avoient pâlie et changée, et que ma mère craignant que la fatigue ne me fit tomber malade, avoit exigé que j’y restasse ; le révérend, parce que

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