Page:Pigault-Lebrun, L’Enfant du bordel, Tomes 1 et 2, 1800.djvu/261

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ville. Mais, lui dis-je, madame, quels habits allez vous me donner ? et sous quel titre m’envoyez-vous à Soissons ? Comme enfant de chœur, mon cœur, me dit la vieille maquerelle ; et à l’instant même elle m’exhiba bas, culotte, veste violette, redingotte de même couleur et le reste de l’ajustement. Dans un paquet, elle mit deux soutanes, une noire et une violette, du linge, des bas, souliers, etc. Le tout étoit un peu trop long et un peu trop large ; mais il étoit à présumer que je grandirois. Madame Grosset vouloit aussi me faire couper les cheveux en abbé : comme je les avois fort beaux je m’y opposai ; elle fut obligée de me choisir une

  Tome II.
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