Page:Pigault-Lebrun, L’Enfant du bordel, Tomes 1 et 2, 1800.djvu/271

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doit, et assez doucement pour ne pas détruire mon sommeil. J’étois en ce moment sous l’empire d’un songe heureux, je rêvois que j’étois dans les bras de frère Ange, absolument nu ; mais il étoit encore plus digne de son nom, car des ailes brillantes sortoient de ses épaules. Ce bel ange m’enfiloit, et le plaisir fut si vif que je m’éveillai en déchargeant.

Mon amant vouloit encore me donner une preuve de sa vigueur ; mais j’étois si fatiguée, si souffrante que je le refusai absolument et je regagnai mon lit, où je me disposois à dormir un bon sommeil, lorsque le point du jour et le premier coup de cloche, me forcèrent