Page:Pigault-Lebrun, L’Enfant du bordel, Tomes 1 et 2, 1800.djvu/280

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avoit consenti à me prendre chez elle, jusqu’à ce qu’on ait pu me faire habiller décemment.

Pour ne pas t’ennuyer, je te dirai en peu de mots que je fus mise au couvent de Pantemont, sous le nom de mademoiselle de L. R. ; qu’après un séjour de deux mois, pendant lequel le cardinal m’avoit rendu de fréquentes visites, il me présenta le vicomte de Basseroche, comme l’époux que ma famille me destinoit. Je consentis à l’épouser pour être libre. Le cardinal bénit lui-même notre union. Je trouvai dans mon époux, qu’une forte dot et un grand nom rendoient très-respectueux à mon égard, un original assez ridicule, mais cependant bon