Page:Pigault-Lebrun, L’Enfant du bordel, Tomes 1 et 2, 1800.djvu/293

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fraîche et mélodieuse que j’entends, me fait tourner le coin du mur pour voir d’où partoit cette voix.

J’apperçois à une des fenêtres du pavillon une femme d’environ 24 ans, fraîche comme la rose, et dans le désordre d’une personne qui sort de son lit ; sa chemise non attachée laissoit voir une épaule, la majeure partie d’un bras, et une paire de tettons comme on en rencontre peu.

Cette jeune femme, surprise de me voir les jambes nues et en manteau de capucin, fit un petit cri de frayeur. Rassurez-vous, madame lui dis-je, je ne suis pas un méchant. Mes ennemis m’ont réduit à cet état. Heureux encore qu’un