Page:Pigault-Lebrun, L’Enfant du bordel, Tomes 1 et 2, 1800.djvu/71

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plus solides : je dirigeai mon dard dans cet antre charmant ; il y pénétra sans peine, grace à la salive qu’y avoit déposé ma langue. De ma vie, je crois n’avoir foutu avec tant de délices ; l’espèce de contrainte que j’étois obligé de m’imposer, sembloit y ajouter un degré de plus. Je fus cependant assez maître de moi, pour ne pas me trahir ; mais il n’en fut pas ainsi de Félicité ; elle avoit continué à s’entretenir avec madame D......y : à l’instant suprême, elle déraisonna si visiblement, que madame D......y lui demanda en riant, si elle étoit folle. Pour toute réponse, Félicité colla sa bouche sur celle de sa rivale, et se mit à la bran-