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ainsi la lésion de certains organes qui devraient être respectés. Les accidents qui peuvent être attribués à l’opérateur sont bien peu fréquents, relativement à ceux qui dépendent de circonstances impossibles à prévoir et qui pourraient arriver au chirurgien le plus habile, le plus exercé, quelle que fût l’époque de l’année, l’état de l’atmosphère, le climat du pays.

De la part de l’opéré, les causes d’accidents sont bien plus nombreuses. Sans parler des causes prédisposantes relatives à l’espèce, à l’âge, à la constitution, au tempérament, au degré de force ou de faiblesse de l’animal, il est plusieurs autres circonstances qui agissent d’une manière plus directe dans la production des accidents. Son indocilité, ses mouvements involontaires ont souvent fait dévier l’instrument dans la saignée, et plusieurs fois produit la myosite traumatique à la suite de violents efforts auxquels se livrent les animaux pendant qu’ils sont abattus. La négligence de certaines précautions recommandées par le chirurgien, comme celle de tenir les malades à jeun peut devenir une source d’accidents fâcheux. Il est des sujets qui présentent certaines modifications d’organisation, certaines variétés anatomiques, qu’il est souvent impossible de soupçonner à l’avance, et qui peuvent occasionner la lésion d’organes importants.

Quant aux causes d’accidents inhérents à l’opération, elles sont relatives à sa nature même, à sa nouveauté, aux difficultés de son exécution, à l’espèce de moyen mis en usage, etc. Les opérations pratiquées sur le tronc exposent à des accidents plus graves que celles qu’on pratique sur les membres. Celles qui ont pour siège le cou, la base de la queue pouvant donner lieu à l’introduction de l’air dans les veines. Les parties riches en vaisseaux et en nerfs offrent