Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, IX et X.djvu/189

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L’État, mon cher Glaucon, pourra-t-il subsister, s’il n’a toujours à sa tête un homme semblable pour le gouverner ?

Non, il en aura grand besoin.

Tel sera notre plan général d’éducation ; car pourquoi nous étendre ici sur les chœurs de danse, les divers genres de chasse, les combats équestres et gymniques ? Évidemment, les règles à prescrire là-dessus seront conformes aux principes que nous avons établis, et il n’y aura plus de difficulté à les trouver.

Il ne paraît pas que cela soit fort difficile.

Voyons. Qu’avons-nous à examiner maintenant ? N’est-ce pas quels sont, parmi les citoyens ainsi élevés, ceux qui doivent commander ou obéir ?

Oui.

N’est-il pas clair que les vieux doivent commander, et les jeunes obéir ?

Sans contredit.

Et que parmi les vieillards il faut choisir les meilleurs ?

C’est cela.

Quels sont les meilleurs laboureurs ? Apparemment ceux qui entendent le mieux l’agriculture ?

Oui.

Or, puisqu’il faut choisir aussi pour chefs les meilleurs gardiens de l’État, ne choisirons-nous