Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, IX et X.djvu/421

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Assurément.

Mais n’aurons-nous pas bien raison de répondre que celui qui a le véritable amour de la science, aspire naturellement à l’être, et que loin de s’arrêter à cette multitude de choses dont la réalité n’est qu’apparente, son amour ne connaît ni repos ni relâche jusqu’à ce qu’il soit parvenu à s’unir à l’essence de chaque chose par la partie de son ame, qui seule peut s’y unir à cause des rapports intimes qu’elle a avec elle ; de telle sorte que cette union, cet accouplement divin ayant produit l’intelligence et la vérité, il atteigne à la connaissance de l’être et vive dans son sein d’une véritable vie, libre enfin des douleurs de l’enfantement ?

Cette réponse est bien légitime.

Se peut-il qu’un tel homme aime le mensonge, ou plutôt ne le haïsse pas ?

Il le déteste.

Et quand c’est la vérité qui ouvre la marche, nous ne dirons jamais, je crois, qu’elle mène à sa suite le cortége des vices.

Non, sans doute.

Mais qu’elle marche toujours avec la pureté des mœurs et la justice, accompagnées de la tempérance.

Fort bien.

Qu’est-il besoin de faire une seconde fois la