Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, IX et X.djvu/513

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sur les noms, quand nous avons, ce semble, des choses si importantes à examiner.

Tu as raison ; c’est à la pensée à éclairer les termes.

Ainsi nous jugeons à propos, comme auparavant, d’appeler science la première et la plus parfaite manière de connaître ; connaissance raisonnée, la seconde ; foi, la troisième ; conjecture, la quatrième, comprenant les deux dernières sous le nom d’opinion, et les deux premières sous celui d’intelligence, de sorte que le rapport qui existe entre ce qui est et ce qui naît, se retrouve de l’intelligence à l’opinion, de la science à la foi, de la connaissance raisonnée à la conjecture. Mais laissons là, Glaucon, les rapports de ces deux ordres, à savoir, l’ordre de l’opinion et celui de l’intelligence, ainsi que le détail de la subdivision de chacun d’eux, pour ne pas nous jeter dans des discussions plus longues que celles dont nous sommes sortis.

Pour ce que tu as dit, Socrate, j’y adhère, autant que je suis capable de te suivre.

N’appelles-tu pas dialecticien celui qui rend raison de ce qu’est chaque chose en soi ? Et ne dis-tu pas d’un homme qu’il n’a pas l’intelligence d’une chose, lorsqu’il ne peut en rendre raison ni à lui-même ni aux autres ?

Et comment pourrais-je dire qu’il l’a ?