classes, dont en effet il est composé. La première est cette engeance qui, grâce à la licence publique, ne foisonne pas moins dans la démocratie que dans l’oligarchie.
D’accord.
Seulement elle y est beaucoup plus malfaisante.
Pour quelle raison ?
C’est que dans l’autre État, comme ces gens n’ont aucun crédit, et qu’on a soin de les écarter de toutes les charges, ils restent sans action et sans force ; au lieu que dans la démocratie, ce sont eux presque exclusivement qui sont à la tête des affaires. Les plus ardens parlent et agissent ; les autres, assis autour de la tribune, bourdonnent, et ferment la bouche à quiconque veut parler en sens contraire : de sorte que dans ce gouvernement toutes les affaires passent par leurs mains, à l’exception d’un très petit nombre.
Cela est vrai.
Il y a encore une autre classe qui est distincte de la multitude.
Quelle est-elle ?
Là où tout le monde travaille à s’enrichir, ceux qui sont les plus sages dans leur conduite sont aussi pour l’ordinaire les plus riches.
Cela doit être.