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Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, IX et X.djvu/579

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de conspirer contre le peuple et de vouloir l’oligarchie.

Ils n’y manquent pas.

Mais à la fin, lorsque ceux-ci voient le peuple, moins par mauvaise volonté que par ignorance, et séduit par les artifices de leurs calomniateurs, disposé à leur faire injustice, alors, bon gré mal-gré, ils deviennent en effet oligarchiques. Ce n’est point leur faute, mais celle de ce frelon qui, les piquant de son aiguillon, les pousse à cette extrémité.

Assurément.

Alors viennent les poursuites, les procès, les luttes des partis.

Oui.

Maintenant, n’est-il pas ordinaire au peuple d’avoir quelqu’un à qui il confie particulièrement ses intérêts et qu’il travaille à agrandir et à rendre puissant ?

Oui.

Il est évident que c’est de la tige de ces protecteurs du peuple que naît le tyran, et non d’ailleurs.

La chose est manifeste.

Mais, par où le protecteur du peuple commence-t-il à en devenir le tyran ? N’est-ce pas évidemment lorsqu’il commence à lui arriver quelque chose de semblable à ce qui se passe,