Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, IX et X.djvu/612

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Pourquoi pas ?

Ne sera-t-il pas juste aussi de l’appeler amie de l’intrigue et ambitieuse ?

Très juste.

Quant à la faculté qui connaît, il est évident qu’elle tend sans cesse et tout entière à connaître la vérité partout où elle est, et qu’elle se met peu en peine des richesses et de la gloire.

Cela est certain.

Si donc nous l’appelons amie de l’instruction et philosophique, lui donnerons-nous les noms qui lui conviennent[1] ?

Assurément.

N’est-il pas encore vrai que dans les ames telle ou telle partie domine à l’exclusion des autres ?

Oui.

C’est pour cela que nous disons qu’il y a trois principaux caractères d’hommes, le philosophe, l’ambitieux, l’intéressé.

Fort bien.

Et trois espèces de plaisirs analogues à chacun de ces caractères.

En effet.

  1. Toute cette nomenclature est ici pénible et embarrassée, tandis que dans Platon elle est élégante et facile, grâce aux formes analogiques que notre langue ne peut reproduire. Une semblable remarque aurait pu être faite bien des fois dans le cours de cette traduction.