Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, IX et X.djvu/747

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puis le considérer comme résolu par les travaux tentés jusqu'ici ; et je me trouverais heureux si les soupçons que je viens d'énoncer, donnent lieu à quelque nouvelle tentative de la part d'un connaisseur. »

PAGE 133. — D'autre part, craindre, etc… BEKKER, p. 384 : τὸ δέ γε φοβεῖσθαι…

Si le plus grand nombre de manuscrits donnent τῷ φοβ., il y en a plusieurs, et de très bons, qui donnent τὸ φ., leçon beaucoup plus d'accord avec la construction de la phrase et avec τὰ πόλλα τῶν τοιούτων. Il est donc inutile de supposer une anacolouthie, avec Schneider, quand sans cela il se présente un sens naturel et satisfaisant. Il ne faut pas alléguer le τῷ μέν de la phrase précédente, parce que cette tournure est aussi nécessaire avec μιμήσεται, que τὸ φοβ. avec τὰ πόλλα ἴδια ἔξει. — Je maintiens contre Ast ἁπλουστέρους, que donnent tous les manuscrits. Les caractères simples sont estimables, mais il ne faut pas, dit Platon, qu'ils le soient trop non plus, comme par exemple des guerriers qui ne seraient que guerriers. Τοὺς πρὸς πόλ. explique très bien ἁπλουστέρους, des hommes spéciaux, comme on dirait aujourd'hui, mais qui pourtant ne doivent pas l'être trop; — Bekker fait une construction assez bizarre en mettant une virgule après αὖ(αὐτὴ ἑαυτῇ αὖ) ; ce qui, d'ailleurs, donne un sens qui ne