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Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, IX et X.djvu/758

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Bekker et dans beaucoup de manuscrits. Mais Schneider observe qu'on ne dit guère δικάς mais δικὴν ποεῖσθαι, et il explique δικαίας ποιουμένας par ποιουμένας χρήστας, qui est plus haut, quæ probæ existunt. Je me range volontiers à ce sentiment. — Après ὥσπερ πόλιν, Stallbaum et Schneider sous-entendent κυβερνῶν, en le rapportant à μονάρχος ὦν. J'aime mieux sous-entendre ὁ τυράννος ἄγει, ce qui est plus dans l'antithèse générale de ce passage.

PAGE 194. — Restituons donc le parfait scélérat ; c'est celui qui réalise le portrait que nous venons de faire. Bekker, p. 434-435 : ἔστι δέ που, οἷον ὄναρ διήλθομεν, ὃς ἂν ὕπαρ τοιοῦτος ᾖ.

Schleiermacher, après Ficin, tire de ce passage un sens plus ingénieux que solide. Il entend que le parfait scélérat est celui qui, éveillé, est tel que l'on a dépeint l'homme rêvant. Ce sens a l'avantage de rattacher cette conclusion à l'ensemble de tout le morceau où domine cette idée profonde que le méchant est un homme qui, pendant l'état de veille, n'a pas plus d'empire sur lui-même que l'homme qui rêve. Mais d'abord on pourrait reprocher à cette conclusion d'être un peu trop identique à son principe, et de ne pas re-