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Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, IX et X.djvu/759

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produire le progrès de la discussion. Ensuite le passage sur l'homme éveillé et l'homme dormant est déjà loin. Enfin, οἷον ὄναρ διήλθομεν ne peut guère vouloir dire οἷον διήλθομεν αὐτὸν εἶναι ὄναρ, mais le sujet d'ὄναρ doit être celui de διήλθομεν. J'ai donc suivi l'interprétation de Serres, Grou, Stallbaum : Tel en réalité que nous venons d'en tracer l'image. En effet , ὄναρ et ὕπαρ expriment souvent la simple opposition de la réalité et de l'image. Platon vient de parcourir tous les degrés de la scélératesse par pure hypothèse ; il lui est donc fort naturel de conclure que le vrai scélérat est celui qui ressemble à ce portrait. Une preuve encore que cette phrase n'est pas un simple résumé de ce qui a été dit sur la veille et sur les songes, c'est qu'elle se rapporte à une discussion toute différente, instituée dans le premier livre, et où Glaucon a souvent pris la parole ; voilà pourquoi il la reprend ici pour appuyer une conclusion conforme à la sienne. Schneider qui connaissait le dissentiment de Schleiermacher, et de Stallbaum, ne se prononce ni pour l'un ni pour l'autre.

PAGE 204. — Il y a lieu, ce me semble , à tirer de là une nouvelle démonstration. BEKKER, p. 443 : δίεξεται, ὡς ἐμοὶ δοκεῖ, καὶ ἑτέραν ἀπόδειξιν.