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remment ; car pour toi, Socrate, je ne croirai jamais que tu accuses personne.
SOCRATE.
Certainement non.
EUTHYPHRON.
Ainsi donc, c’est toi qu’on accuse ?
SOCRATE.
Justement.
EUTHYPHRON.
Et quel est ton accusateur ?
SOCRATE.
Je ne le connais guère personnellement ; il paraît que c’est un jeune homme assez obscur ; on l’appelle, je crois, Mélitus[1] ; il est du bourg de Pithos[2]. Si tu te rappelles quelqu’un de Pithos, qui se nomme Mélitus, et qui ait les cheveux plats, la barbe rare, le nez recourbé, c’est mon homme.
EUTHYPHRON.
Je ne me rappelle personne qui soit ainsi fait ; mais quelle accusation, Socrate, ce Mélitus intente-t-il donc contre toi ?