Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, I et II.djvu/183

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Les idées, les principes et les causes, bien que, par leur rapport aux choses qu’elles animent et qu’elles constituent, elles tombent accidentellement dans le temps et dans l’espace, sont essentiellement étrangères aux révolutions de l’espace et du temps ; elles ne connaissent ni commencement ni fin pour elles-mêmes : elles sont éternelles, incorruptibles.

Le caractère propre d’un vrai principe, d’une vraie cause, c’est d’exclure son contraire, et même le contraire de ce qui émane directement d’elle. Or, suivant Platon, et toute l’école platonicienne, dont Stalh n’a fait que recueillir la tradition, l’âme est le principe, la cause de la vie : « Si vous demandiez ce qui fait que tel corps est chaud, je ne répondrais pas, ce qui est bien vrai, mais n’explique rien, que c’est la chaleur ; mais, allant d’abord au principe, je répondrais avec précision que c’est le feu. Si l’on demandait ce qui