Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, I et II.djvu/184

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fait que telle personne est malade, je ne répondrais pas, c’est la maladie, mais la fièvre ; si, quelle est la raison de l’impair, je ne dirais pas l’imparité, mais l’unité. De même ici m’élevant à l’idée primitive, au principe, à la cause de la vie, je dis que c’est l’âme. » Ainsi l’âme, constituant la vie, et excluant, en sa qualité de principe, le contraire de ce qu’elle constitue, et ce contraire étant ici la mort, elle n’a rien à craindre de la mort, et l’exclut éternellement. Elle est donc éternelle et incorruptible.

Après une discussion franche, sévère, approfondie, à laquelle, pour les objections et pour les réponses, il n’est pas aisé de voir ce que la philosophie moderne pourrait ajouter après deux mille ans ; les amis de Socrate demeurent convaincus ; cependant l’un d’eux, quoiqu’il ne trouve plus d’objections à faire, avoue que la grandeur du sujet, et la faiblesse naturelle de l’esprit