Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, I et II.djvu/294

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connu toi-même si elles s’accordent ou ne s’accordent pas entre elles ? Et si tu étais obligé d’en rendre raison, ne le ferais-tu pas encore, en supposant un autre principe plus général et plus sûr, jusqu’à ce qu’enfin tu eusses trouvé quelque chose de satisfaisant, mais en évitant d’embrouiller tout, comme ces disputeurs, et de confondre le premier principe avec ceux qui en dérivent, pour arriver à la vérité des choses ? il est vrai que pour ces disputeurs c’est peut-être là ce dont ils ne s’occupent guère ; il leur suffit, en mêlant tout dans leur sagesse, de pouvoir se plaire à eux-mêmes. Quant à toi, si tu es philosophe, tu agiras, je pense, comme je l’ai dit.

Parfaitement, dirent en même temps Simmias et Cébès.

ÉCHÉCRATÈS.

Eh ! par Jupiter, Phédon, ils avaient raison ; car il m’a semblé que Socrate s’exprimait avec une netteté merveilleuse pour ceux-là même qui auraient eu le moins d’intelligence.

PHÉDON.

Tous ceux qui étaient là furent de cet avis.

ÉCHÉCRATÈS.

Et c’est ce que nous pensons, nous qui n’y étions pas, sur le récit que tu nous en fais. Mais que dit-on après cela ?