Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, I et II.djvu/405

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

tique de la raison pure qui s’y rapporte. Les formes de la sensibilité, les catégories de l’entendement, les idées de la raison détruisent à jamais toute tentative d’élever le sensualisme jusqu’à la science ; mais, dans le cadre large et savant de cette admirable analyse, la notion d’existence est jetée là à je ne sais plus quel degré dans une des dix catégories de l’entendement, comme si la notion d’existence pouvait occuper une place aussi subalterne, aussi arbitraire, elle qui domine toutes les autres notions, et qui peut-être les renferme toutes. Platon est moins didactique dans sa marche, mais il s’élève plus haut ; il va plus droit au but, et, dans l’opposition irréconciliable de la sensation et de l’essence, il découvre tout d’abord à la pensée un horizon bien autrement vaste. Au lieu de diviser et de subdiviser les notions, il saisit le point fondamental, et l’entoure d’une immense lumière.

Examinons maintenant la dernière partie