Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, I et II.djvu/470

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SOCRATE.

N’en diras-tu pas autant de Socrate dormant, et dans les divers états que nous avons parcourus ?

THÉÉTÈTE.

Sans doute.

SOCRATE.

N’est-il pas vrai que chacune des causes agissantes de leur nature, lorsqu’elle rencontrera Socrate en santé, agira sur lui comme sur un homme différent de Socrate malade, et réciproquement, lorsqu’elle rencontrera Socrate malade ?

THÉÉTÈTE.

Pourquoi non ?

SOCRATE.

Et dans l’un et l’autre cas nous produirons d’autres effets, la cause active et moi qui suis passif à son égard.

THÉÉTÈTE.

Oui.

SOCRATE.

Quand je bois du vin en santé, ne me paraît-il pas agréable et doux ?

THÉÉTÈTE.

Oui.