les soins que l’homme doit aux dieux, et que toutes les autres parties du juste regardent les soins que les hommes se doivent les uns aux autres.
À merveille, Euthyphron ; cependant il me manque encore quelque petite [13a] chose : je ne comprends pas bien ce que tu entends par des soins que les hommes doivent aux dieux. Certainement tu ne veux pas parler de soins semblables à ceux qu’on prend d’autres choses ? Par exemple, nous disons tous les jours qu’il n’y a que le cavalier qui sache prendre soin d’un cheval ; n’est-ce pas ?
Oui, sans doute.
Le soin des chevaux regarde donc l’art du cavalier ?
Assurément.
Et tous les hommes ne sont pas propres à avoir soin des chiens ; il n’y a que le chasseur.
Il n’y a que lui.
Ainsi l’emploi du chasseur est le soin des chiens ?