Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, I et II.djvu/714

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

PROTARQUE.

Si tu veux bien t’expliquer plus clairement, peut-être pourrai-je te suivre.

SOCRATE.

Je dis donc que les deux par lesquelles je propose de commencer l’examen, sont celles dont j’ai parlé tout-à-l’heure, l’infini et le fini. Je vais m’efforcer de montrer que l’infini est en quelque sorte plusieurs. Quant au fini, qu’il nous attende.

PROTARQUE.

Il attendra.

SOCRATE.

Vois : ce que je t’exhorte à considérer est difficile et sujet à contestation ; vois pourtant. En premier lieu, examine si tu découvriras du fini dans ce qui est plus chaud ou plus froid ; ou si le plus et le moins qui réside dans cette espèce d’êtres, tant qu’il y réside, ne les empêche point d’avoir des bornes précises ; car aussitôt qu’ils sont finis, leur fin est venue[1].

PROTARQUE.

Cela est très vrai.

SOCRATE.

Le plus et le moins, disons-nous, se rencon-

  1. Jeu de mots du texte : Τελευτῆς γενομένης ϰαὶ αὐτῷ τετελευτήϰατον (Teleutês genomenês teteleutêkaton).