Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, I et II.djvu/764

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suite ; j’entends à la suite de l’opinion vraie et de la fausse.

PROTARQUE.

D’accord.

SOCRATE.

N’est-il pas vrai que c’est de la mémoire et de la sensation que nous viennent ordinairement l’opinion et la résolution de nous en faire une ?

PROTARQUE.

Oui.

SOCRATE.

Or, voilà nécessairement, n’est-ce pas, comment les choses se passent en nous à cet égard.

PROTARQUE.

Voyons.

SOCRATE.

Tu conviens avec moi que souvent il arrive qu’un homme, pour avoir vu de loin un objet peu distinct, veut juger de ce qu’il voit ?

PROTARQUE.

J’en conviens.

SOCRATE.

Alors cet homme se dira sans doute à lui-même…

PROTARQUE.

Quoi ?