Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, I et II.djvu/808

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comme les autres, belles relativement, mais qu’elles sont toujours belles par elles-mêmes et de leur nature, qu’elles procurent certains plaisirs qui leur sont propres, et n’ont rien de commun avec les plaisirs produits par le chatouillement. J’en dis autant des couleurs qui sont belles de cette beauté absolue, et des plaisirs qui leur sont attachés. Me comprends-tu ?

PROTARQUE.

Je fais tous mes efforts pour cela, Socrate ; mais tâche toi-même de t’expliquer encore plus clairement.

SOCRATE.

Je dis donc, par rapport aux sons, que ceux qui sont coulans, clairs, qui rendent une mélodie pure, ne sont pas simplement beaux relativement, mais par eux-mêmes, ainsi que les plaisirs, qui en sont une suite naturelle.

PROTARQUE.

J’en conviens.

SOCRATE.

L’espèce de plaisir qui résulte des odeurs a quelque chose de moins divin, à la vérité ; mais les plaisirs où il ne se mêle aucune douleur nécessaire, par quelque voie et par quelque sens qu’ils parviennent jusqu’à nous, je les mets tous